Dans les bureaux feutrés des géants du CAC 40, l’audace ne se cache plus : elle s’infiltre, elle bouscule, elle s’invente de l’intérieur. Ici, plus question d’attendre la révolution venue d’ailleurs. Ce sont désormais les salariés eux-mêmes qui prennent le risque de secouer la machine, portés par l’énergie neuve de l’intrapreneuriat. Cette dynamique, bien loin d’un simple effet de mode, s’impose comme une vague de fond dans la transformation des entreprises françaises.
Plan de l'article
Pourquoi l’intrapreneuriat transforme l’entreprise de l’intérieur
Loin du gadget managérial, l’intrapreneuriat s’attaque aux fondations mêmes de nos organisations. Prenez l’exemple du People’sLab4Good chez BNP Paribas : un programme né de la volonté d’aligner l’action interne avec les Objectifs de Développement Durable fixés par l’ONU. Ici, les salariés n’attendent pas le salut d’un consultant ou d’un chef charismatique. Ils deviennent eux-mêmes architectes de solutions, inventeurs de nouvelles pratiques—sans quitter leur badge ni leur bureau. L’esprit collectif prend alors une dimension inédite : chaque intrapreneur devient un catalyseur de créativité et d’innovation.
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Regardez de près le parcours de Timothée Beaudhuin, Françoise Orand, Fabien Benoît ou Remi Thélu. Ces noms incarnent la capacité d’une poignée d’initiatives à bouleverser la gestion des ressources humaines, à faire émerger des réponses à des défis complexes, et à semer l’inspiration parmi leurs pairs. Là où l’on pensait l’innovation bridée par le management, on assiste à une mue profonde.
- Faire jaillir des projets en phase avec les enjeux sociétaux d’aujourd’hui.
- Attirer à soi les esprits créatifs, avides de sens et d’expérimentation.
- Bousculer les processus traditionnels grâce à la transversalité et à l’audace de tenter.
Le succès du People’sLab4Good est une leçon de transformation : une grande entreprise n’a plus besoin de regarder dehors pour trouver ses pionniers. Les intrapreneurs, loin du mythe de l’aventurier solitaire, incarnent une force collective qui fait bouger les lignes de l’intérieur. Derrière chaque projet, un même engagement : agir, ici et maintenant, pour l’intérêt général.
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Qui est cette intrapreneure devenue une référence dans son domaine ?
Le parcours de Céline Lazorthes n’a rien d’une trajectoire toute tracée. Fondatrice de Leetchi en 2009, elle s’impose avec une vision neuve du financement participatif, transformant une intuition en véritable outil collectif. La suite ? Un milliard d’euros de chiffre d’affaires atteint en 2017. Le Crédit Mutuel Arkéa ne s’y trompe pas : 86 % de la société rachetés pour 50 millions d’euros. Pas de coup de chance ici, mais une volonté farouche de faire de la finance un terrain d’innovation partagée.
- Leetchi affiche un milliard d’euros de transactions en 2017 et séduit le Crédit Mutuel Arkéa avec une valorisation record.
- Ce chemin n’est pas celui d’un éclair isolé, mais d’une construction patiente et déterminée.
Céline Lazorthes ne s’arrête pas à cette première réussite. Elle crée Mangopay, une solution de paiement qui se hisse rapidement parmi les références du secteur. Puis elle s’engage avec vigueur pour l’égalité femmes-hommes dans l’entrepreneuriat, notamment via le collectif Sista. Ce combat dépasse largement la sphère économique : Céline siège au conseil d’administration de France Digitale où elle milite pour une meilleure répartition du financement et des opportunités.
Son engagement est salué par une pluie de distinctions, et pas des moindres :
- Prix Veuve Clicquot de la femme d’affaires
- Prix Business Star (Melty Future Awards)
- Personnalité féminine innovante de l’année (Les Napoléons, 2016)
Figure de proue d’une nouvelle génération, Céline Lazorthes insuffle l’idée qu’on peut refuser les conventions, fédérer sans écraser, innover sans renoncer à ses valeurs. Sa trajectoire la place dans la même lignée que Malala Yousafzai ou Oprah Winfrey : celles qui prouvent que l’influence, quand elle se conjugue au féminin, peut franchir toutes les frontières, qu’elles soient économiques ou culturelles.
Le parcours atypique d’une innovatrice au sein d’un grand groupe
À la frontière entre prise de risque et méthode, Céline Lazorthes trace sa route dans le monde feutré de la finance et de la tech. Son aventure commence en 2009 avec la création de Leetchi. Moins de dix ans plus tard, la plateforme est devenue incontournable, affichant un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ce succès attire le Crédit Mutuel Arkéa qui rachète la majorité du capital, propulsant l’entreprise dans une autre dimension avec une valorisation de 50 millions d’euros.
Mais intégrer un grand groupe n’étouffe pas l’élan créatif de Céline. Elle adapte son business model, négocie avec les comités de direction, et impose une vision guidée par la simplicité et l’efficacité. Sa capacité à allier innovation, gestion du risque et croissance impressionne jusqu’aux plus traditionnels des banquiers.
Difficile de ne pas faire le parallèle avec les parcours de Steve Jobs ou Elon Musk : transformer une idée nouvelle en standard, déplacer les lignes, s’imposer là où on ne l’attend pas. Céline Lazorthes s’inscrit dans cette tradition, démontrant que l’impact d’une intrapreneure ne dépend ni de la taille de la structure, ni des codes établis, mais bien de la force de conviction et d’exécution.
- 2009 : lancement de Leetchi
- 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017
- Rachat par Crédit Mutuel Arkéa : 86 % du capital, valorisation à 50 millions d’euros
Leçons à retenir pour celles et ceux qui souhaitent innover sans quitter leur entreprise
La nouveauté ne naît pas toujours dans un garage ou un incubateur. Au cœur même des grandes entreprises, l’intrapreneuriat offre une voie concrète pour transformer les habitudes, renouveler les process et faire éclore de vraies solutions innovantes. L’exemple de Céline Lazorthes, comme celui des intrapreneurs du People’sLab4Good chez BNP Paribas, le prouve : il existe des marges d’action pour celles et ceux qui veulent changer la donne sans changer de badge.
S’entourer, c’est la clé. À l’image de Timothée Beaudhuin, Françoise Orand, Fabien Benoît ou Remi Thélu, la réussite collective repose sur la mise en réseau, la circulation fluide des idées et la capacité à mobiliser autour d’un projet porteur de sens. Le People’sLab4Good s’inscrit dans la logique des Objectifs de Développement Durable de l’ONU, prouvant qu’innovation et intérêt général peuvent faire cause commune.
Rester à l’écoute, voilà le secret. Les intrapreneurs qui font bouger leur environnement partagent cette qualité : savoir décrypter les besoins réels, repérer les freins, et inventer des passerelles. Céline Lazorthes, elle, n’a jamais renoncé à sa vision, mais a su composer avec les contraintes internes pour que l’innovation s’ancre dans la réalité quotidienne.
- Créer des ponts : ne craignez pas de relier les services, de décloisonner, d’encourager l’interdisciplinarité.
- Mobiliser les ressources humaines : impliquez vos collègues, valorisez la créativité, faites de chaque talent une force collective.
- Intégrer l’innovation au quotidien : chaque obstacle croisé devient une opportunité d’inventer, d’expérimenter, de progresser.
Les intrapreneurs et intrapreneures ne changent pas seulement leur entreprise : ils redessinent, pas à pas, le visage du travail et de la réussite collective. Et si la prochaine grande transformation se préparait déjà, à quelques mètres de votre bureau ?