Retraite : Quel est le meilleur moment de l’année pour la prendre ?

1 août 2025

Un départ à la retraite effectif au 1er janvier entraîne souvent un calcul de pension différent de celui réalisé en fin d’année, en raison de la prise en compte des rémunérations de l’année précédente. Certains dispositifs, comme la surcote, s’appliquent à partir du mois civil suivant le jour où toutes les conditions sont réunies, créant ainsi des écarts notables selon la date choisie.

Les règles de revalorisation annuelle des pensions, fixées au 1er janvier, peuvent aussi modifier le montant versé selon que le départ intervient juste avant ou après cette échéance. Quelques semaines de décalage suffisent parfois à optimiser durablement le niveau de revenus perçus.

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Comprendre l’impact du moment du départ sur votre pension

La date de départ à la retraite ne détermine pas seulement la fin d’une carrière : elle façonne le montant de la pension perçue et oriente la stabilité financière pour les années suivantes. Plusieurs paramètres entrent en jeu, à commencer par l’âge légal de départ, désormais fixé à 64 ans depuis la réforme de 2023, et le nombre de trimestres exigés selon l’année de naissance. Pour la génération de 1965 et plus jeunes, la barre des 172 trimestres s’impose comme nouvelle référence.

Le moteur du calcul reste le salaire annuel moyen : dans le privé, ce sont les 25 meilleures années qui comptent, contre les six derniers mois pour les fonctionnaires. Seules les années civiles complètes sont intégrées. Cette règle peut sembler anodine, mais elle pèse lourd. Partir au 31 décembre, c’est risquer de passer à côté d’une année entière de revenus dans le calcul final. Décaler son départ de quelques semaines, et la dernière année, parfois plus avantageuse, entre dans l’équation, majorant la pension.

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Obtenir le taux plein signifie réunir l’âge légal et le nombre de trimestres requis. Sans cela, la décote s’applique et la pension s’en trouve réduite pour de bon. À l’opposé, chaque trimestre travaillé au-delà ouvre droit à une surcote (+1,25 % par trimestre supplémentaire). Pour les carrières longues, des dispositifs permettent un départ anticipé, sous conditions. Le choix du moment n’a donc rien d’anecdotique : il dessine la trajectoire financière de toute la retraite.

Voici un aperçu des points à surveiller avant de fixer la date fatidique :

  • Âge légal de départ : 64 ans (modulable selon l’année de naissance)
  • Trimestres requis : jusqu’à 172 pour la génération 1965 et après
  • Pension de retraite : calculée à partir du salaire annuel moyen des meilleures années
  • Décote/surcote : ajustent le montant en fonction de la durée de carrière

Quels critères prendre en compte pour choisir la meilleure date ?

Fixer la date de son départ à la retraite ne se résume pas à un simple choix de calendrier. Plusieurs facteurs se conjuguent pour influencer le montant de la pension. En premier lieu : le nombre de trimestres validés. Boucler une année civile complète maximise la validation des trimestres. Partir en janvier, même après quelques jours seulement, permet dans certains cas de valider quatre trimestres d’un coup, tant que la rémunération nécessaire a bien été perçue. Ce détail compte tout particulièrement pour celles et ceux qui doivent atteindre le fameux seuil des 172 trimestres.

Le revenu annuel moyen impacte aussi directement la pension. Du côté des salariés du privé, inclure une année supplémentaire, si elle fait partie des mieux rémunérées, augmente le salaire de référence et, mécaniquement, la pension. À l’inverse, précipiter son départ avant le 31 décembre peut priver du bénéfice d’une année complète. Pour la retraite complémentaire, chaque mois travaillé compte et permet d’accroître le nombre de points acquis.

Ne négligez pas l’incidence fiscale. Cumuler la dernière paie et l’indemnité de départ sur la même année civile peut faire grimper l’imposition en franchissant une tranche supérieure. Décaler son départ au début de l’année suivante permet parfois de lisser ces revenus sur deux années fiscales, réduisant ainsi la note à régler. La date de départ influence aussi le versement de diverses primes ou droits issus d’un compte épargne temps.

Pour bien visualiser les éléments à surveiller, voici les principaux critères à examiner :

  • Trimestres validés : la date doit permettre de maximiser le nombre de trimestres sur l’année civile
  • Année incluse dans le calcul : intégrer une année complète, surtout si elle est favorable, peut faire la différence
  • Fiscalité : mesurer l’impact sur la tranche d’imposition
  • Retraite complémentaire : chaque mois cotisé pèse dans le calcul des points

Pour estimer au plus juste les conséquences d’un choix de date, rien ne vaut une simulation retraite personnalisée. L’avis d’un conseiller spécialisé apporte un éclairage précieux et sécurise la décision.

Départ en début ou en fin d’année : avantages et inconvénients

Décider de partir en janvier ou en décembre, c’est bien plus qu’une question symbolique. Un départ en début d’année présente un avantage souvent ignoré : la validation immédiate de quatre trimestres, à condition de percevoir un salaire suffisant dès les premiers jours. Ce positionnement est particulièrement avantageux pour celles et ceux qui frôlent le seuil des trimestres nécessaires, surtout depuis le relèvement du plafond à 172 trimestres pour la génération 1965 et suivantes.

À l’inverse, choisir la fin d’année permet de compléter l’exercice civil et d’inclure une année entière dans le calcul du salaire annuel moyen. Pour les salariés du privé, cette année supplémentaire peut faire basculer le montant de la pension, surtout si elle figure parmi les 25 meilleures. Pour les fonctionnaires, dont le calcul repose sur les six derniers mois, l’impact diffère : une année civile de plus ne modifie pas fondamentalement la donne.

L’aspect fiscal pèse lourd dans la balance. Repousser son départ au début de l’année suivante dissocie l’indemnité de départ et la dernière paie, évitant ainsi de franchir un seuil d’imposition supérieur. À l’inverse, partir en décembre concentre tous les revenus sur la même année fiscale, ce qui peut alourdir l’impôt du fait d’une base imposable gonflée par les primes et indemnités.

Voici les avantages et inconvénients principaux selon la période choisie :

  • Départ en janvier : quatre trimestres validés d’emblée et parfois une fiscalité plus douce
  • Départ en décembre : année complète prise en compte dans le calcul, mais risque d’imposition plus élevée si plusieurs revenus s’additionnent

Chaque parcours professionnel a ses spécificités. Les règles diffèrent selon les régimes de retraite, publics ou privés. Prendre le temps d’examiner l’enchaînement des revenus, le nombre de trimestres validés et la fiscalité évite les mauvaises surprises et maximise le bénéfice du départ choisi.

retraite saison

Planifier sereinement sa retraite grâce à quelques démarches clés

Un départ bien préparé ne laisse rien au hasard. L’anticipation fait toute la différence. Commencez par réaliser une simulation retraite : cet outil permet d’estimer le montant de la pension selon différentes dates, en tenant compte de divers scénarios. Prendre rendez-vous avec un conseiller retraite suffisamment tôt affine ce travail, éclaire sur les options et les dispositifs adaptés à chaque situation.

La constitution du dossier retraite démarre idéalement entre quatre et douze mois avant la date visée. Ce laps de temps est nécessaire pour rassembler tous les justificatifs, vérifier le relevé de carrière et corriger d’éventuelles erreurs. Les oublis sont fréquents sur les périodes de chômage, d’arrêt maladie ou d’accident de travail : toute omission de trimestre entame le montant de la pension. Un dossier complet et actualisé accélère le traitement et réduit le risque de mauvaise surprise.

Certains dispositifs méritent d’être étudiés. Le compte épargne temps (CET) permet d’arrêter plus tôt tout en continuant à valider des trimestres : un levier peu connu, mais efficace pour adoucir la transition. Les dispositifs carrière longue, sous conditions, autorisent aussi un départ anticipé. En cas d’invalidité ou d’incapacité supérieure à 50 %, le départ peut s’envisager dès 55 ans.

Prenez garde à chaque situation particulière : retraite pour inaptitude, longue maladie, chômage indemnisé… Chacune impose des règles spécifiques pour la validation des trimestres. Un contrôle par un professionnel reste la meilleure garantie pour sécuriser la transition et préserver le taux maximal de pension.

Le choix du moment, mûrement réfléchi, peut transformer la retraite en tremplin plutôt qu’en simple sortie. À chacun de tracer sa ligne de départ pour écrire la suite sans fausse note.

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