Gratification pour le stagiaire en 2025 : ce que la loi en dit

5 septembre 2025

Jeune stagiaire examinant un contrat au bureau

Un chiffre simple : 4,35 euros. C’est le montant minimal, à l’heure près, qui s’imposera à tout employeur dès le 1er janvier 2025 pour gratifier un stagiaire dont la mission dépasse deux mois. Voilà un seuil qui ne laisse guère place à l’interprétation. Pourtant, la réalité du stage en entreprise reste semée d’exceptions, de pratiques internes et de débats persistants sur la reconnaissance des droits des étudiants. Les lignes bougent, parfois lentement, mais la loi trace désormais un cadre plus net pour les stagiaires qui s’apprêtent à franchir la porte d’un bureau ou d’un chantier.

Les textes ne changent rien pour les stages de moins de deux mois : aucune gratification n’est due, la règle demeure stricte. Mais passé ce cap, tout stagiaire bénéficie d’un droit, encadré, précis. Le montant fixé à 4,35 euros par heure de présence effective devient la norme légale dès le 1er janvier 2025, à condition que le stage dépasse deux mois, consécutifs ou non, sur l’année scolaire ou universitaire. Les conventions collectives peuvent cependant hisser ce plancher plus haut, et certains employeurs s’y conforment déjà.

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Les dispositifs d’exonération de cotisations sociales se maintiennent, tout comme la possibilité de cumuler cette indemnité avec d’autres avantages, sous conditions. Mais sur le terrain, la question des stages non rémunérés continue d’alimenter les discussions, révélant parfois des pratiques à la limite du droit.

Ce que prévoit la loi sur la gratification des stages en 2025

Le cadre qui régit la gratification pour le stagiaire en 2025 s’appuie sur deux piliers : le code de l’éducation et le code du travail. Toute période de stage de plus de deux mois, qu’elle soit continue ou fractionnée dans l’année, donne droit à une indemnité minimale. Ce montant, fixé à 4,35 euros par heure de présence effective, correspond à une fraction du plafond horaire de la sécurité sociale.

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La convention de stage encadre les modalités de versement : un paiement chaque mois, calculé au prorata de la présence du stagiaire, intégrant congés autorisés et absences justifiées. L’entreprise ou l’organisme d’accueil ne peut pas remplacer cette indemnité par d’autres avantages (tickets-restaurant, remboursements divers), sauf si une convention collective ou un accord professionnel étendu prévoit une somme supérieure.

Ce cadre s’applique à tous les établissements d’enseignement, publics ou privés, et à tous les organismes d’accueil : entreprises, associations, collectivités. Précision d’importance : la gratification de stage n’est pas une rémunération salariale. Elle reste exonérée de cotisations sociales tant qu’elle ne dépasse pas le seuil légal, sauf si un accord prévoit davantage. La présence effective du stagiaire est suivie de près, sous la responsabilité conjointe de l’enseignant référent et du tuteur en entreprise.

Quel montant attendre pour la gratification d’un stagiaire cette année ?

Pour 2025, le montant de la gratification de stage reste aligné sur le plafond horaire de la sécurité sociale. Chaque heure de présence effective donne droit, au minimum, à 4,35 euros. Cette règle concerne tous les stages de plus de deux mois, quel que soit le secteur ou le type d’organisme. Un stage à temps plein sur six mois permet ainsi d’atteindre environ 700 euros par mois, un chiffre qui s’impose désormais comme référence dans la plupart des structures d’accueil.

Certains employeurs vont au-delà. Des conventions collectives ou accords étendus prévoient, dans certains secteurs, des gratifications supérieures. Les entreprises les plus concurrentielles, soucieuses d’attirer les meilleurs profils, appliquent parfois des barèmes rehaussés, bien au-dessus du minimum légal.

La gratification minimum est calculée sur la base du temps réellement passé en entreprise. Toute absence non justifiée, tout arrêt du stage, vient ajuster ce montant au prorata. Le respect du calendrier et la présence effective sont donc déterminants : chaque jour compte pour le calcul final.

Le versement de cette indemnité est strictement encadré. Il doit intervenir chaque mois, sans retard, et être explicitement indiqué sur la fiche de paie ou l’attestation remise au stagiaire. Aucun versement global à la fin du stage, aucune anticipation : la loi impose la transparence, pour offrir au stagiaire une vision claire de ses droits.

Simulateur de gratification : comment calculer simplement vos droits

Finies les approximations : le calcul de la gratification de stage est désormais limpide. Tout repose sur le plafond horaire de la sécurité sociale, fixé à 4,35 euros pour 2025. Ce montant s’applique à chaque heure de présence effective une fois le cap des deux mois de stage franchi.

Mode d’emploi : calcul rapide

Pour calculer la gratification à percevoir, voici les étapes à suivre :

  • Calculez le nombre d’heures réellement effectuées chaque mois.
  • Multipliez ce total par 4,35 euros.
  • En cas d’absence non justifiée, appliquez le prorata : seules les heures de présence sont prises en compte.

Des outils existent pour automatiser le calcul. Un simulateur de gratification de stage en ligne demande simplement la durée du stage, le volume horaire hebdomadaire et les dates concernées. Certains prennent en compte les jours fériés et congés autorisés, pour affiner le montant total de la gratification à verser.

Si une convention collective ou un accord professionnel étendu prévoit un niveau supérieur, c’est ce montant qui s’applique. Avant de signer, vérifiez la convention en vigueur ou rapprochez-vous du service RH. Pour les stages interrompus ou fractionnés, seul le temps effectivement réalisé entre dans le calcul.

L’employeur n’a pas à dépasser le minimum légal, sauf accord particulier. Ce qui compte, c’est la clarté du calcul et la régularité des modalités de versement : un gage de sécurité, autant pour le stagiaire que pour l’organisme qui l’accueille.

Jeunes stagiaires discutant en équipe dans un espace de travail

Stages non rémunérés : questions fréquentes et points de vigilance à connaître

L’expression stage non rémunéré suscite bien des réactions. La règle est nette : pour moins de deux mois de présence effective (44 jours à raison de 7 heures par jour), aucune gratification n’est imposée à l’entreprise. Si elle le souhaite, l’organisation peut accorder une indemnité, mais rien ne l’y oblige. Ce cadre suscite encore des débats, notamment parmi les étudiants et leurs enseignants référents.

Voici quelques points qui reviennent souvent et qu’il faut avoir à l’esprit :

  • Un stage non rémunéré permet-il d’être couvert par une protection sociale ? La réponse est oui : le stagiaire reste affilié au régime général de la sécurité sociale ou au régime étudiant. En cas d’accident du travail, l’organisme d’accueil doit déclarer l’incident et inscrire le stagiaire au registre unique du personnel.
  • La signature d’une convention de stage demeure obligatoire, quelle que soit la durée. Ce document fixe le cadre : missions, durée, horaires, modalités de présence.

Certains aspects méritent une attention particulière : assurez-vous que les conditions d’accueil sont clairement définies, que les horaires sont adaptés et que les absences autorisées sont bien précisées. La désignation d’un enseignant référent est impérative. La présence effective doit être suivie de façon rigoureuse : une absence injustifiée n’ouvre droit à aucune compensation, même pour un stage non gratifié. L’accès à des titres-restaurant ou la prise en charge des frais de transport dépend du choix de l’organisme. Dernier point à ne pas négliger : la durée totale des stages dans une même structure ne doit pas dépasser la limite fixée par le code de l’éducation, sous peine de voir le stage requalifié en contrat de travail.

La loi évolue, le monde du stage aussi. Un cadre plus lisible s’impose. Mais derrière les chiffres et les textes, c’est la réalité du parcours étudiant qui se joue, entre expérience, reconnaissance et, parfois, incertitudes. La question demeure : jusqu’où ira la valorisation du stage demain ?

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